C'était Caen. En 1937, les réfugiés espagnols arrivent à Caen
Le 2 juillet 1937, environ 250 réfugiés espagnols arrivent à Caen. Ici, un groupe de réfugiées dans la ville, lave le linge. Crédit photo Victor Benhaïm, avec l’autorisation d’Yves Bénain
Le 2 juillet 1937, environ 250 réfugiés espagnols arrivent à Caen pour fuir l’Espagne franquiste. Quelques mois plus tard, la majorité est rapatriée, seules 20 personnes restent.
« Le 2 juillet, l’arrivée de 378 réfugiés est confirmée par télégramme du préfet de Bordeaux », explique Coralie Arruego, aujourd’hui professeure d’Histoire-géo au lycée Malherbe et maire de Chicheboville, qui a consacré son mémoire de Diplôme d’études approfondies (DEA) à l’immigration espagnole dans le Calvados.
Certains, arrivés par le même train, sont dirigés vers Mondeville, Colombelles et Bayeux. La Ville de Caen reçoit le plus grand contingent de réfugiés, soit 250 réfugiés. 15 000 personnes évacuées. « En 1937, 15 000 personnes de la région de Bilbao ont été évacuées en France. Mais cette vague de réfugiés est minime comparée à 1939, où 2 000 réfugiés sont arrivés dans le Calvados, sur un total de 400 000 en France », rappelle Coralie Arruego.
« À noter qu’à leur arrivée, les réfugiés n’étaient pas en gare de Caen, mais à la gare à bestiaux, aujourd’hui disparue, située cours Caffarelli. Il ne fallait pas paniquer les Caennais… », poursuit Coralie Arruego.
Une fois arrivés à bon port, les réfugiés sont abrités, après accord entre le préfet du Calvados et le président de la foire-exposition, dans les halls de la place d’Armes (un des halls de la foire-exposition). « Il s’agit pour la plupart de vieillards, de femmes et d’enfants », informe un article du Journal de Caen.
Cette rubrique est réalisée avec l’aide de Cadomus, cette association a entrepris de reconstituer le Caen d’avant-guerre en 3D. Chaque samedi, nous portons un regard sur le passé et plus particulièrement sur la date anniversaire d’un événement, tiré de la semaine en cours.