Cette association appelle aux dons pour reconstituer Caen telle qu’elle était en 1936
L’association Cadomus réalise des modélisations du centre-ville de Caen (Calvados) qui montrent à quoi ressemblait la ville avant sa destruction par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale.
La place Singer, aujourd’hui disparue, avec sa chapelle de la Miséricorde et son moulin. | CADOMUS
À quoi ressemblait la ville de Caen (Calvados) en 1936 ? C’est la question à laquelle s’est attelée l’association Cadomus, créée en 2013. L’année 1936 n’a pas été choisie par hasard, puisqu’il s’agit de la dernière année d’activité de l’ancien tramway, au cœur du projet. En 2014, déjà, Cadomus avait réalisé des visuels de la place de la République et de l’hôtel de ville, visible sur son site internet, en partenariat avec le CIREVE (Centre interdisciplinaire de réalité virtuelle).
Plus récemment, c’est une modélisation de la place Singer, aujourd’hui disparue, et située dans le quartier Saint-Jean, non loin de l’actuelle place de la Résistance, qui a été révélée par l’association sur les réseaux sociaux. D’autres visuels devraient être dévoilés dans le courant de l’année 2024.
Un projet de modélisation du quartier Saint-Pierre
Mais surtout, Cadomus s’attelle à un plus gros projet. À l’occasion du millénaire de la ville de Caen, en 2025, elle aimerait modéliser le quartier Saint-Pierre, et même réaliser une courte vidéo 3D, qui montrerait le quartier à l’époque, à la descente du tramway. Un travail colossal qui nécessite énormément de recherches iconographiques, à travers des archives institutionnelles, privées et publiques, mais aussi les dossiers de dommages de guerre disponibles aux archives du Calvados.
Le moulin de l’ex-place Singer, au cœur du quartier Saint-Jean. | CADOMUS
L’association lance un appel aux dons
« Le travail de recherche ne cesse jamais », affirme Mickaël Biabaud, membre de l’association, qui travaille au Musée de Normandie et effectue donc une grande partie des recherches. Ses trouvailles, il les transmet ensuite à Axel Tillier, infographiste à plein temps pour l’association, qui, aidé des plans d’architectes et vues aériennes de l’époque, modélise les rues de l’époque. « C’est important d’échanger, car on ne voit pas tous la même chose, il faut croiser les idées pour essayer d’être le plus fidèle possible. »
Salomé LEMONNIER
pour Ouest France